BIENVENUE SUR MON BLOG

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lundi 24 juin 2013

ON LES NOMME HOMMES DE FER

Parmi les défis sportifs les plus difficiles, le triathlon longue distance (dit « Ironman ») figure sans conteste sur le podium.

Dimanche, à Nice, après des semaines de préparation, près de 3 000 concurrents s’élançait dans la Méditerranée pour 3,8 kilomètres de natation à l’heure où le jour est à peine levé. Pendant plus d’une heure pour la plupart, les nageurs affrontent la première épreuve du jour dans un balai de mouvements de crawl.



Une fois passé cette mise en bouche, les athlètes partent ensuite pour un périple de 180 kilomètres dans l’arrière-pays niçois notoirement vallonné.



Il s’en suivra un marathon.



Piètre nageur, je suis bien incapable de participer à ce type d’épreuve… Pour l’instant ! Venir ici en spectateur, pour le plaisir d’encourager l’exploit sportif, j’ai pensé que le triathlon était une bonne raison pour moi de me mettre à apprendre à nager correctement.

Grâce à Internet, j’ai pu suivre en direct les temps intermédiaires de deux d’entre eux, Nicolas et Gaëtan qui boucleront l’épreuve respectivement en 12 h 12’ et 11 h 8’ avant d’aller les encourager de la voix sur le marathon.

Nicolas


Nicolas me dira plus tard que les encouragements lui étaient bien utiles et reconnaitra avoir marché un peu (on l’absout volontiers). Gaëtan, que je connais très peu (c’est le compagnon d’une amie), a probablement été surpris des encouragements de cet inconnu au chapeau.

Gaëtan



Peu importe le temps du premier, 2 783 concurrents ont passés la ligne d’arrivée. 2 783 prouesses.


Photos : Emmanuel et Jean-Marc

dimanche 16 juin 2013

CHEZ BERNARD PIVOT

Après la solitude agréable de l’écriture, le long chemin de croix pour trouver un éditeur, la longue attente pour avoir entre les mains le produit fini, cet ensemble de pages formant ce bel objet qu’est le livre, vient le temps de la rencontre avec les lecteurs.

Si ma toute première dédicace fut rédigée sur le bord d’un trottoir après une course pédestre à Cantaron, c’est dans un cadre plus officiel que mon ami Patrick MOTTARD, autoproclamé non sans humour « Le Bernard Pivot du cinquième canton » a permis l’organisation de ma première séance de dédicace, vendredi dernier, dans le local de sa permanence.

Entouré de son étudiante Céline VERGUET, récente auteure d’une thèse d’anthropologie sur le quartier de la Libération à Nice, du romancier Maurice WINNYKAMEN, et du comédien et metteur en scène Bernard GAIGNIER venu présenter ses projets pour la rentrée prochaine, Dominique et Patrick MOTTARD se sont encore une fois montrés comme des personnalités politiques atypiques, ouvrant grand les portes de leur permanence au service de la culture.

Je ne peux que les en remercier.


Comme il se doit, la soirée s’est terminée autour d’un verre de rosé.







COURSE DES COLLINES DE DRAP


Sur cette course nocturne, mon objectif, après une convalescence pour tendinite, était de courir tranquillement pour voir si la blessure était définitivement consolidée. Ainsi était-il décidé de faire une course en duo avec David, l’entraîneur de la bande, dans le même état physique que moi et qui plus est avait eu la veille au soir une réunion longue et fastidieuse avec Julien, autre figure de Courir à Peillon. Ladite réunion étant ponctuée de tests dont je tairais la teneur par respect pour leurs familles, l’état de fatigue des deux larrons, proches de l’épuisement, était incompatible avec une performance sportive digne de ce nom.

C’est donc avec un train de sénateur que nous abordons les petites routes sinueuses et vallonnées, prenant le temps de marcher quand la pente était trop raide ou se laissant aller à s’arrêter aux trois ravitaillements mis en place par l’organisateur.

Je ressens toutefois une petite frustration lorsque je me souviens de ma prestation sur cette course l’an dernier, en grande forme j’avais accéléré à la mi-course.

Lorsqu’un groupe de spectateurs enfants acclament les coureurs nous rentrons aisément dans leur jeu, tapant dans la main de chacun des gamins. Puis, dans leur scintillement, les lucioles redevenaient un public plus discret tout au long du parcours.

Nous franchissons une ligne d’arrivée illuminée de torches après une heure six de course, c’est douze minutes de plus que l’an passé, mais l’essentiel n’était pas là.

la danse des lampes frontales, (photo : Gilou)


dimanche 9 juin 2013

ET TOUT S'ACHEVA PAR UN ORAGE

Le festival du livre de Nice est souvent l’occasion de faire de belles rencontres pour le lecteur qui aime flâner dans les allées, scruter le programme des diverses animations, forums, rencontres, tables rondes et autres conférences.

Si la lecture publique de Jacques Weber jeudi soir dans le parc des Arènes de Cimiez a pu provoquer mon ennui, celle le lendemain de Clémentine Célarié d’un texte d’Amin Maalouf extrait de son dernier roman « les désorientés » m’a rendu plus enthousiaste.

Samedi, la foule se pressait sur le cours Saleya pour rencontrer les différents « peoples », au nombre desquels Richard Borhinger ou William Leymergie, ou les nombreux auteurs et/ou invités politiques d’Henri Guaino à Bernadette Chirac en passant par Jacques Peyrat et Christian Estrosi, ajoutant à cela les Zeymour et Nauleau, les Jean-François Khan (journaliste ou politique ?) les Tristane Banon (journaliste ou people ?) autant de personnes avec qui je ne suis pas allé tailler le bout de gras.

Il est temps que mon ami PatrickMottard publie un nouveau livre afin de rééquilibrer la représentation politique dans ce festival, sinon en quantité, au moins en qualité !

Fort heureusement, il y a aussi des romanciers, des nouvellistes, des poètes, des auteurs régionalistes, des témoins de leur temps sans crépitement de flash ni mouvement de masses. Mes différentes rencontres se situent là et mes déambulations du samedi me permettaient de revoir Ugo Bellagamba (la huitième colline de Rome, Tancrède) ou Claude Rizzo (voir sur ce blog), croiser des amis en ballades et faire quelques emplettes qui élèveront sur mon bureau la pile de livre à lire pendant quelques temps encore.

Dimanche, Nouveau fouinage. J’ai l’occasion de voir Louis-Paul Fallot que j’avais raté la veille et qui m’avait commandé un livre (un à moi, même si je n’étais pas exposant, j’en avais pris dans ma besace) et Laurence Dionigi (voir sur ce blog) avec qui j’ai bavardé longuement entre « collègues auteurs », de projets, de l’origine de l’inspiration, du ressenti que peut avoir nos proches ou de quelques conseils pour ma diffusion.

Puis nous nous sommes salués. Le ciel s’était assombri jusqu’à devenir menaçant, le vent se levait, le tonnerre s’annonçait tonitruant, un éclair traversait le ciel noirci et les premières gouttes se transformaient vite en trombes d’eau.

Je me précipite à l’abri d’un stand et m’excusant auprès de l’auteur tandis que Les libraires protègent les livres, le public fuit ou s’abrite, les bâches ferment les stands tant et si bien que je me retrouve entre l’une d’elles et une table. Une actrice dont j’ignorais jusqu’alors l’existence continue de signer plus d’autographes que de livres, un auteur ironise en précisant qu’elle est certes belle mais que la caissière du Shopi de son quartier est plus jolie. Cet auteur, c’est Grégoire Delacourt, ce nom me dit vaguement quelque chose. Ah oui, j’y suis, c’est celui dont on parle en ce moment, l’homme à qui Sarlett Johannson a fait un procés ! Manifestement Grégoire s’en fout, pour l'heure il préfère ouvrir une bouteille de vin, et m’en offre un verre. Il est aussi prolixe que son voisin Serge Joncour est taiseux. C’est à ce dernier que j’achèterais un livre, le thème de la famille me plait.

Plus loin, Jean-Louis Debré et Franz-Olivier Giesberg devisent ensemble, peut-être au sujet de la météo, tandis que Jean-François Kahn scrute le ciel.

Je profite que la pluie s’atténue pour m’éclipser, je suis garé assez loin. En passant par le port, le vide-grenier qui battait son plein une heure avant est désormais terminé, marchandises rangées, tables pliées. Jupiter à sonner le gong.

Quant à l’actrice, il s’agit de Laetitia Milot, elle joue dans la série de France 3 « Plus belle la vie ». Je ne pouvais évidemment pas la connaitre !

 
Il pleut sur Nice, panique au festival du livre !




jeudi 6 juin 2013

MONTA CALA DE PEILLON (COTÊ COULISSES)

Cette fois-ci je ne courrais pas.

Ce n’est pas seulement mon bobo (dont j’aperçois l’issue) qui m’en a empêché, mais en renouant depuis septembre dernier avec un club de course à pied, je participais à l’organisation de la course.

Pour la cinquième année, COURIR A PEILLON, le petit club qui monte, organisait une course sur ses terres. Si les premières éditions voyaient le parcours culminer jusqu’au village perché, depuis l’an dernier la course est désormais plus accessible avec deux boucles de 4,5 kilomètres, une course en relais mixte, et des courses enfants de 600 mètres pour les pitchouns à 1,6 kilomètres pour les plus grands.

Bon an mal an, la course attire deux cents coureurs adultes, une cinquantaine d’enfants, et un pilote automobile ce que je n’ai su que le lendemain dans le journal, ma méconnaissance du sport mécanique ne me permettant pas de le reconnaître.

Organiser une course, n’est pas une opération de tout repos, depuis plusieurs mois le noyau dur du club s’affaire à l’organisation. Les tâches sont variées, allant des formalités administratives au débroussaillage des sentiers du parcours.

La veille, la préparation bat son plein entre la préparation des récompenses, la mise en place des inscriptions, des ravitaillements, du balisage et j’en passe.

Puis le jour J, tout doit être prêt pour le départ des différentes courses, barrières, jalonneurs, balisages, sonorisation.


Et comme nous sommes en Gaule, tout se termine autour du repas !



Photos : Julien

mercredi 5 juin 2013

LE DEMENAGEMENT D ANNE

Anne s’affairait à préparer des cartons. Déjà plus d’une cinquantaine étaient stockés dans le garage de la maison, il y en aura encore le double, peut-être plus. Elle avait commencé par les vêtements d’hiver avant de se raviser, le printemps tardait à arriver et il convenait de conserver encore quelques habits chauds. Alors elle avait commencé par les vêtements dont la taille ne convenait plus à ses enfants, à chaque fois elle triait, mettait de côté ce qui pourrait être donné ou vendu, ce qui devait être jeté, ce qui n’allait plus pour l’instant mais qui resservirait au fur et à mesure du grandissement des enfants. L’exercice était complexe, ce n’était pas son premier déménagement mais à chaque fois la famille était plus grande.

Elle s’arrêtait de temps à autre quand il fallait changer une couche, aller chercher les ainés à l’école, gérer un peu les devoirs même si à cette époque de l’année et à l’approche du déménagement personne n’était vraiment motivé pour cela, régler un conflit pour un jouet où le choix d’une chaine de télévision, préparer le diner et pleins d’autres de ses multiples activités auxquelles se livrent les femmes qui « ne travaillent pas ».

Depuis plusieurs semaines, son quotidien était rythmé et cadencé par ce nouveau déménagement. Anne était partagée dans ses sentiments, autant heureuse de retourner dans le sud que triste de quitter la Bretagne pour la deuxième fois.

Lorsqu’elle est arrivée ici pour la première fois, il y a déjà plus de dix ans, à l’époque où une voiture mise en break suffisait à déménager elle avait dans l’esprit les nombreux clichés de la Bretagne. Les bigoudènes, la cornemuse, les crêpes, le cidre, le beurre salé, les menhirs, les vieilles charrues, les manifestations indépendantistes.

Elle s’était fait des amies ici, s’était occupé d’une association, des parents d’élèves, elle s’était intégré dans un village où tout le monde se connait depuis l’enfance. Et puis elle a connu le revers de la médaille, l’envers du décor. Elle avait lentement compris que les amitiés n’étaient que de façades et en avait été terriblement affectée.

Lorsque son engagement associatif a connu des difficultés, les soutiens se sont vite fait discrets.

Edwige faisait partie des rares personnes avec qui Anne avait conservé des relations, elle la voyait régulièrement, mais avait vite compris qu’il convenait d’éviter de lui faire des confidences.

Mais Anne aimait intensément la Bretagne, le folklore, la fraîcheur, le partage entre pays de terre et pays marin, la légende de Brocéliande. Ce départ lui crevait le cœur.

Edwige sonnait à l’entrée. C’était prévu, elle avait envoyé un texto tout à l’heure. « Bonjour ma chérie, tu vas bien ? Alors ces cartons ? Oh là là t’as sacrément bossé, quel courage, ». Anne répondait en souriant et servait un thé à son amie sans oser lui répondre qu’elle aurait volontiers accepté l’aide d’Edwige. Elle ne verrait plus Edwige à partir de Vendredi prochain. Elles s’oublieront l’une et l’autre sans doute, après cinq années d’amitié vache ponctuées de partage de thé en souriant et de divulgation de ragots puérils.

Qu’allait-elle trouver dans le Sud ? Ces amies sont-elles toujours là ? Dans la même ville, la même maison, devra-t-elle reprendre ses habitudes où en créer de nouvelles. Ce demi-inconnu la troublait.


Pour l’heure, il fallait finir de faire les cartons.