BIENVENUE SUR MON BLOG

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dimanche 30 juillet 2017

BELLA CORSICA

Cela faisait longtemps que j’en avais envie sans avoir eu l’occasion de concrétiser le projet et c’était donc la première fois que je mettais un pied sur l’île de beauté.

Dimanche, je retrouvais un groupe de randonneurs avec qui j’allais partager une semaine de treck.
Afin de bien commencer, nous nous arrêtons sur une plage du Golfe de Sagone pour une première baignade avant de rejoindre notre hôtel à Guagno les bains. Le groupe de quatorze marcheurs et deux accompagnateurs se découvre et très vite la convivialité et la sympathie domine.

Lundi matin, première randonnée dans la vallée des deux Sorru et les villages de Poggiolo, Orto et Soccia. Les marches ne sont pas acharnées mais ponctués de pauses baignades dans les rivières de montagne, l’eau et un peu fraîche il est vrai mais elle fait du bien tant la température de l’air est élevée.
Julien, le guide, est un passionné de l’île, ses montagnes, ses rivières, ses sentiers et nous fait volontiers partagé son enthousiasme non sans succès. Ici un fumoir à châtaigne, là des bruyères arborescentes, des arbousiers, tantôt un brin d’histoire. Il est intarissable.

Mardi c’est sur un chemin de tradition pastorale que nous marchons, croisant vaches et troupeau de chèvres sur le sentier nous conduisant à la Chapelle Sant’Eliseu, culminant à 1 500 mètres d’altitude, avant de redescendre vers le lac de Creno, seul lac boisé de Corse, bordé de nénuphars.
Changement de décor ensuite en rejoignant roches et rivières.
C’est à proximité d’une bergerie que nous pique-niquons mais la pause digestive sera aussi brève que le ciel est menaçant. Fort heureusement, les capes de pluie resteront au fond des sacs et les coupe-vent ne seront sortis que pour la forme.

La marche suivante, entre Soccia et Letia Saint-Roch sera ponctué par un cours d’histoire corse lié à celle de Pascal Paoli, personnage emblématique du dix-huitième siècle qui écrira l’une des premières constitutions au monde.

C’est déjà la fin de la première partie du séjour, et laissons derrière nous les paysages époustouflant du maquis, ses forêts, rivières, montagnes, pâturages.

Après une pause bistrot dans le village d’Evisa, nous rejoignons la côte et le Golfe de Porto. Le décor est bien différent sur cette route où nous croisons quelques cochons en liberté.

L’invasion génoise du onzième siècle est très présente où de nombreuses tours d’observations dominent encore la côte. Jeudi, nous rejoignons le Capu Rossu pour rejoindre à pied la Tour de Turghiu. Pour ce faire nous traversons les calanches de Piana et ses roches d’origine volcanique aux formes et couleurs insolites.

Le retour de la marche du jour sera marqué par une petite erreur de trajectoire, je tairais le nom de la responsable par respect de l’omerta locale traditionnelle, d’autant que le détour n’a rallongé que de sept hectomètres à peine si j’en crois les données de ma montre satellitaire. Néanmoins, le prétexte fut pris pour se remettre de ses émotions avec un mojito sur un bar de plage quelques heures plus tard.

C’est déjà le dernier jour !

C’est par une promenade en bateau que nous achevons notre circuit. Au départ de Porto, nous faisons une brève escale au port de Girolata, ancien fief de Barbe Rousse, puis nous longeons la magnifique réserve naturelle de Scandola, classée ainsi en 1975, près de deux mille hectares entre terre et mer rendu entièrement à l’état sauvage et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

Avant de nous quitter, une dernière marche dans les callanches de Pina pour l’apothéose du décor, pour clôturer une semaine de rêve, moins de deux kilomètres pour la parade.

Et comme il faut bien se quitter, nous nous embrassons après un dernier pot et l’échange des adresses de messagerie. Sans larmes mais avec le souvenir d’une semaine que je n’ai pas vu passé.

De retour à Ajaccio, je passe la dernière soirée avec quelques amis du groupe encore sur place, j’écris deux cartes postales et bois une dernière Pietra.


C’est certain, mon premier séjour ne sera pas le dernier !








samedi 22 juillet 2017

POUR BIEN COMMENCER LES VACANCES

La soirée n’était pas prévue, mais une amie qui ne me déteste pas et à qui je rends de mon mieux la pareille, m’a demandé le matin même si j’étais disponible car elle avait entre les mains un billet pour le meeting d’athlétisme de Monaco et envisageait de me l’offrir, proposition que j’acceptais avec enthousiasme et reconnaissance.

C’est que le plateau de la réunion était plus que relevé. Renaud Lavillenie à la perche, Pierre-Ambroise Bosse au 800 mètres, Bob Tahri au Steeple, Caster Semeynia au 800 mètres, Maria Lasitskene à la hauteur et bien d’autres athlètes dont naturellement la star du sprint, Usain Bolt. Certains venaient dans le but de gagner leur concours, d’autres seulement se qualifier pour les championnats de monde de Londres dans quelques semaines, quoi qu’il en soit des luttes acharnées se profilaient et nous n’avons pas été déçus.

Malgré la foule, nous nous retrouvons peu de temps avant le début des épreuves, croisant un autre ami commun s’agitant comme un enfant devant l’entrée des athlètes et nous montrant avec jubilation nombre de selfies qu’il avait réalisé avec quelques champions du jour.

Tandis que les courses se succèdent, les concours de sauts et lancers se déroulent dans le même temps.

Face à nous, le triple saut, très disputé, où les deux premières ne se départageront qu’à l’ultime essai pour trois centimètres seulement ! Sur notre droite le saut à la perche toujours magnifique à voir malgré la petite déception tricolore. A gauche le lancer de javelot et à l’opposé de nous le saut en hauteur féminin.

Après avoir couru son dernier hectomètre en meeting en moins de dix secondes, Usain Bolt fit un tour d’honneur signant de nombreux autographes et se prêtant au jeu des selfies pour le plus grand bonheur du public.

Pour se maintenir au plus haut niveau de l’athlétisme mondial, Bolt a probablement eu une hygiène de vie irréprochable, il ne doit pas avoir de vice Usain.

La compétition se terminait avec le 3000 mètres steeple et hélas la chute de Bob Tahri qui avec une rupture partielle du tendon d’achille doit renoncer au championnat du monde. En garçon poli, Bob n’a pas eu de critique pour le service médical qui pourtant fut très long à intervenir (beaucoup plus que les cameramen) et en point d’orgue cette image incroyable de l’ambulance du stade (ressemblant vaguement à une voiturette de golf) tendant de passer par un trou de souris alors que la piste était entièrement dégagée !


Très anecdotiquement, j’ai vécu ce soir-là une expérience dont je me serais passé, celle de boire (sans la finir cela va de soi) la bière la plus infâme qu’il m’a été amené de porter à mes lèvres, rendant le sandwich à pain mou presque goûtu à côté.   



dimanche 16 juillet 2017

DE BIOT À CONTES

Les courses estivales de fin de saison dans les villages des Alpes-Maritimes sont généralement propices à de forts dénivelés sur des courtes distances.

À Biot, la règle ne déroge pas et après une première boucle à l’extérieur, la montée dans le village et aussi éprouvante que le parcours dans les ruelles est agréable. Même en fin de journée la chaleur éprouvante n’empêche pas Marie-Claude de monter sur la plus haute marche du podium dans sa catégorie sous les couleurs peillonnaises.

À Contes, la semaine suivante, la chaleur et quelques douleurs abdominales m’ont fait renoncer après un kilomètre et demi de course sur un parcours que j’avais pourtant reconnu intégralement à deux reprises. Courir à Peillon a brillé sur cette course, avec les deuxièmes places de Franck et Mathilde et les podiums de Marie-Claude (qui y prend goût) et Jean-Pierre.

Infortune en revanche pour Aurélie qui dût quitter la course à deux kilomètres de l’arrivée, solidairement accompagnée. Dans le sud aussi la chaleur fait du mal aux organismes !

La soirée s’est terminée par l’apéro et une paëlla entre amis, c’est l’essentiel.


Le sourire dans l'effort pour Marie-Claude

Par contre, le 314 n'est pas très souriant....





samedi 15 juillet 2017

NICE, UN AN APRÈS

Hier, à Nice, il y avait l’hommage, le vrai, l’officiel, avec les discours et le défilé militaire, et puis les hommages, celui des gens, qui déposaient des fleurs et se recueillaient.

Les deux étaient indispensables, l’un n’allait pas sans l’autre pour que chaque niçois trouve sa place dans cette journée de mémoire.

Avec Céline, une proche amie dont ce n’est pas le véritable prénom mais je ne lui ai pas demandé son avis pour écrire ce billet, nous avons fait le choix de mélanger les deux.

Pendant le discours présidentiel et le défilé qui ne sont pas des séquences que nous voulions suivre, nous sommes allez loin du site des commémorations, commençant la journée par un moment de détente dans une salle de cinéma regarder une comédie facile, avant de rejoindre le Quai des Etats-Unis où était organisé l’hommage participatif par une pose de plaques bleues, blanches et rouges sur le sol afin d’écrire un message -la devise de la République en l’occurrence.

Ensuite, après un moment pour nous comme un jour ordinaire, nous avons rejoint la Promenade des Anglais rejoindre le lieu exact où deux enfants dont Céline était proche ont été fauchés par un camion fou un soir de fête. De nombreux niçois faisaient comme nous à chaque endroit ou un homme, une femme, un enfant a perdu la vie l’an passé dans cette ignoble tragédie.

Chargée par l’émotion Céline est rentrée chez elle, tandis que j’allais au concert en plein air non sans échanger encore de nombreux textos avec elle.

Une minute de silence. Calogero chante « Les feux d’artifices », où il évoque ses souvenirs d’enfants face à ces moments de bonheur, sans pouvoir finir sa chanson.

Il n’était pas le seul à pleurer.

Et quatre-vingt-six ballons blancs sont allés vers le ciel.