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dimanche 27 novembre 2016

De renouveler le questionnement Desprogiens.

Peut-on rire de tout et peut-on rire avec tout le monde ?

Ce dilemme posé par Pierre Desproges en 1982 dans un réquisitoire du tribunal des flagrants délires face à Jean-Marie Le Pen a une nouvelle fois refait surface dans l'émission de Thierry Ardisson sur C8 "Salut les terriens".

En début d'émission, le chroniqueur Tom Villa brocarde comme chaque semaine tous les invités. Si la plupart prend cela avec humour, Le maire de Béziers Robert Ménard (proche du Front National) n'a en revanche pas vraiment apprécié.

Le chroniqueur rappelait qu'il existait un antécédent entre eux et écrivait une lettre à R. Ménard pour tenter de se réconcilier usant pour cela de la suggestion en laissant un temps de silence en fin de phrase.

"Tu t'es dévoué en reprenant ce poste, car franchement à part des emmerdes
qui aurait repris ce ville de ....
                                                 75 000 habitants"

Et un jour toi aussi tu seras connu dans l'univers comme le célèbre Adolphe ....
                                                 Sax, inventeur du saxophone"


Cette référence mit le feu aux poudres pour Ménard qui avait déjà répliqué dans la chronique en lâchant "La bêtise n'a pas de limite" lors de remarques sur la ville de Béziers. Il faut pourtant bien reconnaître que les jeux de mots avec le nom de "Béziers" ne datent pas de Ménard et survivront à lui (chacun sait que la spécialité locale est l'Envie) qui plus est, les habitants sont des biterois, c'en est même trop facile !

Sur Twitter, Ménard précise "ne pas accepter qu'on insulte les biterois".

Les saltimbanques, fous du roi, bouffons, humoristes ont toujours existé, le public hélas peut parfois être rétif et dénué d'humour. Rien n'était choquant ni insultant dans la chronique de Tom Villa, d'autant que la fin de la lettre était plutôt sympa : 

"Merci d'être revenu Robert, car pour quelqu'un qui dit n'être jamais invité c'est la deuxième fois en moins de six mois que vous revenez. Donc vous voyez, ici, au Restos du Coeur ou chez l'Abbé Pierre il y a toujours une place pour ceux qui sont en galère"

Où sont les insultes ?

Ce qui me choque le plus dans cet incident, cette réaction médiocre et pitoyable face à un saltimbanque, c'est le flot de commentaires injurieux postés sur la page Facebook de Tom Villa après la diffusion de l'émission. 

Je peux comprendre que l'on ne trouve pas drôle telle ou telle réplique ou scène sensée l'être, mais je ne peux pas admettre la violence pour cela.

Il y a des gens qui ne sont pas vraiment Charlie, on oublie vite que des dessinateurs sont morts en France, assassinés pour la liberté d'expression.

On peut rire de tout, j'en suis convaincu, pas avec tout le monde, le maire d’extrême droite et une catégorie particulière d'internautes viennent de le démontrer encore !

J'apprécie tes chroniques Tom Villa, continue tes sarcasmes, "la liberté d'expression ne s'use que si l'on ne s'en sert pas" nous rappelle le Canard enchaîné chaque semaine.


Tom Villa sur twitter : @offtomvilla






La plaidoirie de Pierre Desprosges : 





mardi 15 novembre 2016

Georges Brassens - Mourir pour des idées


C'est un texte de 1952, 1972 (merci Claudio de cette précision), finalement d'actualité.

"Encor' s'il suffisait de quelques hécatombes
Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât
Depuis tant de "grands soirs" ou tant de têtes tombes
Au paradis sur terre on y serait déjà"


lundi 14 novembre 2016

LE RELAIS DU PAN BAGNAT 2016

Ce rendez-vous traditionnel du 11 novembre n’était pas prévu pour moi cette année, principalement en raison de ma blessure persistante, mais le désistement de dernière minute d’un relayeur du club -Courir à Peillon présentait cinq trios- m’a fait prendre le départ dans le cadre magnifique du parc Estienne D’Orves culminant Nice de son oliveraie en offrant une vue imprenable sur la ville.

Sans entraînement digne de ce nom, je n’ai guère eu l’occasion ni la prétention de faire une performance mirifique, mais le plaisir de courir avec un dossard était bien là avec le mordant et la motivation pour aller rejoindre le concurrent précédent de quelques mètres, avec l’énergie de forcer l’allure dans les montées avant d’attendre mes équipiers au sommet.

Outre mes acolytes peillonnais, c’est toujours avec plaisir que je revois les amis de course à pied dont j’évite de faire la liste de crainte d’en oublier. C’est aussi une surprise de voir de nouveaux adeptes, peut-être une révélation dans ce sport pour Delphine mais rien n’est moins sûr.


Comme le veut l’usage, nous avons ensuite pique-niqué d’un pan bagnat non sans assister au sempiternel débat des puristes sur le contenu du sandwich rond et niçois. Mais un verre de rosé plus tard et l’amitié reprend le dessus. 

Préparation des Pan Bagnat

Un trio de bigoudènes niçoises

Une concurrente dans la verdure

image insolite d'un gentleman poursuivi par un footeu

Un trio heureux (Valérie, Loîc, Thomas)

Une trio uni (Votre dévoué, Nathalie, Philippe)

Philippe dominant la ville


Photos de Claude Eyraud


vendredi 11 novembre 2016

Leonard Cohen (1934-2016)

Le poète et chanteur Léonard Cohen vient de quitter cette vallée de larmes. 

Je le connaissais par ces mélodies émouvantes mais aussi par les traductions en français de Graeme Allwright.

Difficile de faire un choix parmi le répertoire de l'artiste, je vous propose "The stranger song" en version originale, devenue "L'étranger" en version française. 






mardi 8 novembre 2016

LES HIBOUX

Aujourd'hui je vous propose un poème de Robert Desnos (1900-1945), extrait du recueil "Chantefables", grand classique de l'école primaire et sans doute plus facile à réciter qu'à orthographier !



LES HIBOUX

Ce sont les mères des hiboux
qui désiraient chercher les poux
De leurs enfants, leurs petits choux,
En les tenant sur les genoux.

Leurs yeux d'or valent des bijoux,
Leur bec est dur comme cailloux,
Ils sont doux comme des joujoux,
Mais aux hiboux point de genoux !

Votre histoire se passait où ?
Chez les zoulous ? Les andalous ?
Où dans la cabane bambou ?
A Moscou ou à Tombouctou ?
En Anjou ou dans le Poitou ?
Au Pérou ou chez les mandchous ?

Hou ! Hou !

Pas du tout c'était chez les fous.



dessin glané sur la toile, sur le site de l'école
 des trois merlettes à La Ferté Beauharnais (41)


mardi 1 novembre 2016

DEMAIN TOUT CHANGE

Il règne comme un climat de rentrée des classes, mais sans cartable en cuir à cirer (y compris dans les coins), sans les deux mois de vacances pleins de souvenirs et de moments de solitude aussi, sans la confiture de mûre ou les châtaigniers jaunis de leurs bogues piquantes avec lesquelles on se piquera dans quelques semaines en les ramassant même si on les a préalablement entrouvertes avec nos pieds pour en recueillir le fruit qui lui-même nous fera mal aux ongles en les épluchant grillées et dont nos parents raffolaient.

Ce ne sera pas une nouvelle école mais un nouveau bureau, pas d’élèves mais des collègues, pas de profs mais quelques chefs dont je découvrirai les habitudes et les exigences. Une entreprise nouvelle dont je devrais décrypter les codes et connaître les usages.

Je serais le nouveau, celui qu’on ne connait pas, celui qui sera observé, examiné, analysé, commenté, surveillé et devra montrer que le poste ne lui a pas été attribué au hasard.

Ce sera un nouveau boulot, une petite appréhension de cette situation que j’ai voulu dès qu’elle s’est présentée.


Tout va bien se passer, mais demain tout change.