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dimanche 26 juillet 2015

LE SOMMET INACHEVÉ



L’ascension du Col de la Bonnette, est un rendez-vous de fin de saison de course à pied que j’affectionne particulièrement.

27 kilomètres, 1 600 mètres de dénivelé, pour une arrivée jugée à 2 802 mètres d’altitude, c’est une course que l’on prépare après le marathon de printemps.

On s’y rend généralement la veille et avec un groupe d’amis ou en couple pour clôturer la saison.

Inscrit six fois depuis 2003, j’avais déclaré forfait sur blessure en 2012, c’était donc mon cinquième départ sur cette course.

3h08 en 2003, 3h00 l’année suivante (mon meilleur résultat), 3h23 en 2007 après avoir pris le départ enrhumé à cause d’une collègue qui avait trop baissé la climatisation du bureau l’avant-veille (je la maudis encore), 3h05 en 2011 dans des conditions météo dantesques de froid et de vent, je comptais bien cette année renouveler mon chrono de 2003 –voire de 2004- j’étais fin prêt pour cela.

Laissant ma bien-aimée en convalescence, je faisais étape dans un gîte de montagne la veille de la course avec un camarade de club et quelques acolytes de Blausasc-Trail.

Hélas, la nuit fût agitée et des troubles intestinaux troublèrent considérablement mon sommeil !

Dès l’échauffement, je compris que la partie serait difficile, mais je ne pouvais me résoudre à renoncer. Les premiers kilomètres confirmaient la révision de mes objectifs à la baisse, pourtant je m’efforçai de croire qu’il était possible de m’en tirer honorablement.

Après 14 kilomètres de maux de ventre, au village de Bouseyas, j’envisage l’abandon mais recule la décision et me disant que je ferais le point au Camp des Fourches, quelques kilomètres plus loin.

Au kilomètre 16, les douleurs sont trop fortes et la marche inévitable. Je jette l’éponge deux kilomètres plus loin.

Après avoir détaché mon dossard, je rejoins le sommet dans la voiture d’un accompagnateur pour voir le médecin de course.

Ce n’est que partie remise !
Jérémy à l'arrivée, 11e/219, 2 h 21'35'', première participation
Photo : Magali


jeudi 23 juillet 2015

UN 23 JUILLET

Il y a une dizaine de jours, alors que je précisais de façon imagée que deux précautions valaient mieux qu’une et déclarant « mettre bretelles et ceinturon », une amie me demandait si cette expression était une de celles qu’utilisait mon père.

Cette remarque m’a autant amusé que touché, mais la réponse est négative cette fois.
Pour cette amie, je n’hésite pas à recycler un billet de 2011, que voici :


« AUTANT QU’UN CURÉ PEUT EN BÉNIR !

J’ai dans ma besace un certain nombre d’expressions désuètes, tantôt poétiques, tantôt triviale. Je les tiens essentiellement de mon père, qui lui-même les tenait de son père, avant je ne sais pas, mais ensuite mes enfants en diront autant puisqu’ils ne réfutent pas à utiliser ces vieilleries. 
Bien sûr, ma mère n’appréciait pas toujours les expressions de son mari qui plongeait généralement ses enfants dans une profonde hilarité. 
Il est vrai que si l’un d’entre nous n’appréciait pas le diner servi, nous étions alors invité soit à aller manger sur les couilles à Jules, soit, variante maternelle, sur les chevaux de bois. 
En cas de sonore flatulence –nous étions quatre fils-  il était rappelé que « dans les hôpitaux de cochons c’est comme ça que les malades toussent » mais le cessez le feu était aussitôt demandé par une métaphore commerciale « n’en déchirez plus j’en veux qu’un mètre ». Péter fait rire car il y a une connexion directe entre le grand zygomatique et le sphincter anal 
Plutôt que de commencer par la trivialité post-flageolet, j’aurais dû rappeler que mon père était un galant homme qui jamais ne se servait à table avant une femme –pas même ses filles- et refusait systématiquement le plat présenté en précisant « après toi s’il en reste ». Si le faible appétit maternel se faisait sentir, il observait que « si ça te tombe sur le pied ça ne te fera pas de mal ». 
Les qualités humaines étaient généralement commentés, surtout pour les cons qu’il le soit comme une valise sans poignée ou comme ma bite est mignonne, et si les uns pouvaient être franc comme une planche pourrie ou poli comme un vit d’ours, voire droit comme mon bras quand je me mouche, les autres se trouvaient être raide comme la justice ou de la gueule comme les chiens jaunes sont du cul. 
Au pays du Muscadet, la soif était un mal combattu sans relâche, pas question de tarauder à sec, ni de boire de bon coup qui se ferait rare, sans boire comme un trou il n’était pas du genre à sucer de la glace. 
Un coup de gwin ru millésimé était béatifié au rang de petit Jésus en culotte de velours qui fait du bien par où ça passe. 
Jamais dans l’excès, s’il s’en envoyait plusieurs derrière la cravate il n’en devenait jamais beurré comme un petit LU ni rond comme une queue de pelle, tout au plus un peu de mou dans la corde à nœud. 
Il n’était pas du genre à s’en badigeonner le nombril avec le pinceau de l’indifférence, ni à s’en lisser les bretelles, encore moins à s’en tamponner le coquillard avec des tibias de langoustes, sauf bien sur quand le déconographe était branché. 

Je pourrais continuer longuement à battre de la goule pour évoquer la verve paternelle en vous parlant du jeu du ripompom en bois, de Népomusène (de ménage), de Saint Trazibule, de Timichimèlapoupou ou de la poche gauche de son veston. »


Tiens, cette nuit j’ai rêvé de mon père, j’aime bien ces moments, je m’en réveille d’humeur joyeuse. Cette fois, il buvait un coup avec Jean Carmet.  

mardi 21 juillet 2015

LES FOULÉES BIOTOISES

Avant-dernière pour les uns, dernière pour les autres, selon que l’on est choisi ou non d’aller escalader le col de la Bonette dimanche prochain, Les foulées biotoises sentaient bon l’ambiance de fin d’année pour « Courir à Peillon », en nocturne dimanche dernier.

Pas moins de onze représentants du club s’étaient retrouvés pour affronter le circuit vallonné de la cité des verriers, qui est plus difficile qu’un tour de stade.

Cela faisait plusieurs années que je n’étais pas venu courir à Biot, lors de mes précédentes participations je n’étais encore qu’un débutant, cela remonte à …. 2001 et 2002 !

Cette année, pas de performances exceptionnelles, pour au moins trois raisons :

 LA CHALEUR : Avec trente degrés Celcius au thermomètre, je n’ai donné qu’une seule consigne de course à mes athlètes disciplinés et consciencieux : arrêtez-vous à tous les ravitaillements !

LA RÉSERVE : huit jours avant le col de la Bonette, 27 kilomètres, 1 600 mètres de dénivelés, l’arrivée étant jugée à 2 802 mètres d’altitude, il convenait de ne pas faire le malin.  

LA CONTRARIÉTÉ : Bien sûr, je n’avais de pensées que pour ma bien-aimée, accidentée le matin même en faisant son footing, elle m’avait amoureusement incité à aller courir malgré tout. Depuis, elle va mieux et sortira de l’hôpital après-demain (jeudi) pour une convalescence de trois semaines dans l’arrière-pays.


Puis s’en est joyeusement suivi la Paëlla Party, et j’ai pu vérifier, bien que je n’en doutais point, que les peillonnais suivaient scrupuleusement mes consignes d’hydratation ! 

"Courir à Peillon" en force à Biot (photo Marc W.)

jeudi 16 juillet 2015

DANSER LES OMBRES

Chaque lecture d’un roman de Laurent Gaudé est un moment émouvant. « Danser les ombres » n’échappe pas à la règle.

L’histoire se déroule à Haïti en 2010, quelques jours avant le tremblement de terre qui a frappé la région de Port au Prince.

Lucine vient de revenir. Elle a participé aux manifestations qui ont conduit à la chute de Jean-Bertrand Aristide, les plus anciens de ses proches ayant subi les sévices des milices de Duvalier fils. Elle est logée dans une ancienne maison close et découvre enfin la douceur de vivre.

Puis vient le terrible 12 janvier.

Dans son écriture tragique et bouleversante, Laurent Gaudé décrit la force et le courage des braves et aborde la présence de la mort dans un style très singulier et surréaliste (sans pour autant être aussi sinistre que dans « La porte des enfers »).


Extrait :

« Dans les rues de Port au Prince, partout on aligne les morts le long des trottoirs. Eux, ici, ils veulent aligner les vivants, de toute leur force, en sortir le plus possible, pour qu’il soit des rues, dans cette ville tremblée, où les cris de joie sont plus forts que les pleurs, et où les hommes, face à la colère des sols, peuvent se dire à eux-mêmes que malgré leur petitesse, malgré leur fragilité, ils ont gagné. »





DANSER LES OMBRES, de Laurent GAUDÉ
Éditions ACTES SUD, ISBN : 978-2-330-03971-4


mercredi 15 juillet 2015

RENDEZ-VOUS, LE ROURET

Le samedi 18 juillet, je dédicacerais mon livre dans le cadre du Marché artisanal et artistique nocturne du Rouret, Place de la libération (en face de la Mairie), de 19 heures à minuit.

Venez nombreux ! 






samedi 4 juillet 2015

TROIS SEMAINES EN JUILLET


Géographie en pointillé attendue chaque année
Horde de carnaval distribue ses cadeaux
Puis viennent les motos, les voitures colorées
L’hélicoptère est le signe qu’ils vont venir bientôt

Nous attendons des heures pour ce si court instant
Le peloton passe en trombe après les échappés
Quelques voitures encore, des coureurs distancés
Chacun repart heureux commentant longuement

Ils sillonnent la France, les campagnes et les villes,
Escaladent les cols, toujours accélérant
Verts, jaunes, à pois, les maillots sont des graals difficiles
Gagnés à force de luttes, de combats impressionnants

Enfant, mon préféré était Bernard Hinault
Celui que ces compères surnommaient le Blaireau
 Quel malheur ce soir-là, abandonnant à Pau
Mais quintuple vainqueur, qui prendra son flambeau ?