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dimanche 19 octobre 2014

CHALLENGE PAYS DES PAILLONS ET GRAND PRIX DU CAVIGAL

Ce samedi soir, le challenge du Pays des Paillons s’achevait par la remise des prix et la consécration de deux coureurs du même club, un première depuis la création du trophée.

Ainsi, les deux représentants de Courir à Peillon, Carine VERLAY chez les féminines et Robert SAI chez les hommes, se voyaient récompensés de tous leurs efforts fournis durant les neuf courses que compte le challenge débuté en mai à Cantaron et achevé fin septembre à Peille, les sept autres manches s’étant courus à l’Escarène, Blausasc, Peillon, Drap, Lucéram, Contes et Touët de l’Escarène.

Manifestement émue, Carine soulignait son attachement à la vallée dans laquelle elle vit et travaille et je ne pouvais que me réjouir des victoires de ces deux coureurs si fortement impliqués dans ce projet qui leur tenait tant à cœur.

les récipiendaires du challenge


***

Dimanche, trois semaines après le marathon de Berlin, je renouais avec la course sur le site superbe du Mont Boron pour ma 6e participation au Grand Prix du Cavigal organisé par le club éponyme. Certes la condition physique est loin d’être revenue, et pour cause, mais l’essentiel était bien de prendre plaisir à courir avec des amis. Ce fut l’occasion de revoir quelques sportifs, dont Sophie, désormais jeune maman.


Lors de cette matinée ensoleillée sur l’une des plus belles vues de la ville de Nice, ma bien aimée m’accompagnait ce qui ajoute à mon plaisir.

Nice, vue du Mont Boron




samedi 18 octobre 2014

POURQUOI COURIR UN MARATHON ?

Parce que nous avons choisi la ville plus d’un an avant, seul, en couple, entre amis, avant d’organiser le voyage, le logement, le tourisme, parfois le visa.

Parce que douze semaines avant commence l’entraînement méticuleux, avec ses doutes, ses rêves, ses objectifs, ses sorties longues au petit matin l’été ou chaudement couvert l’hiver.

Pour l’admiration qu’il suscite parmi les non-coureurs ce qui nous permet -un petit peu- de bomber le torse.

Pour le retrait des dossards la veille, dans un espace immense, une foire mercantile dédiée au sportif dans laquelle se mêle les stands de matériel sportif et ceux des organisateurs des prochains marathons.

Pour le test de la puce où notre nom s’affiche sur un écran, nous ressortons du site avec un grand sac contenant, outre le dossard et la puce, les consignes de courses, les prospectus divers glanés sur les stands, des échantillons, des cadeaux de l’organisateur, une éponge pour se rafraîchir pendant la course sur les zones prévues à cet effet.



Pour le moment venu de préparer toutes ses affaires la veille au soir, fixer soigneusement son dossard sur le maillot du club en s’y reprenant à deux fois parce qu’il n’est jamais droit du premier coup, ou trop haut, ou trop bas.

Pour le dernier plat de spaghettis.

Pour ce réveil à l’aube du jour J, quand on se plaint d’avoir mal dormi parce que c’est toujours ainsi, on dort systématiquement mal la veille d’un marathon.

Pour ce métro matinal qui s’emplit de coureurs à chaque station.

Pour le plaisir d’entendre un groupe parler notre langue dans ce brouhaha polyglotte.

Pour cette fraîcheur qui nous saisit pourtant nous nous sommes recouverts d’un grand sac poubelle et avons pris avec nous un vieux tee-shirt dont nous nous débarrasserons dans quelques kilomètres.

Pour cette entrée dans les sas malgré la foule et l’attente. La musique, les annonces de l’animateur que nous ne comprenons pas, soit les haut-parleurs sont trop loin, soit nous ne parlons pas cette langue.

Pour ce coup de feu libérateur, suivi d’un lâcher de ballons, d’une salve de cotillons.

Pour ce « bip » que fait la puce lorsque nous passons la ligne de départ, parfois longtemps après les premiers.

Pour ces applaudissements, ces affiches « allez Papa », ces drapeaux d’un peu partout.

Pour ces gamins tout au long du parcours qui nous tendent la main dans l’espoir du geste identique d’un coureur.

Pour ces inconnus qui nous encouragent par notre prénom quand l’organisateur l’a mentionné sur notre dossard.

Pour ces maillots de coureurs portant les couleurs de toutes les régions de France, d’Europe, parfois au-delà des océans.

Pour ces déguisements insolites pimpants dans les premiers kilomètres, plus délabrés dans les heures qui suivent.

Pour ces orchestres tout au long du parcours.

Pour le bruit des gobelets qui s’écrasent sur le sol après les zones de ravitaillements.

Pour ces petits gestes d’encouragements quand l’un d’entre nous est en difficulté, marche, boîte, se tient l’abdomen.

Pour ces dernières forces que nous trouvons pour finir malgré la fatigue et la douleur.

Pour cette émotion devant les monuments historiques.
Barcelone

Pour cette jubilation quand nous passons enfin la ligne d’arrivée.

Pour cette envie de pleurer de joie quand nous battons notre record.

Pour cette médaille souvenir, ce tee-shirt (mais pas à Berlin, et ça je n’ai toujours pas digéré), ces photos.

Pour notre étrange manière de sourire en titubant.

Pour tous nos souvenirs, tous nos récits.

Pour cette bonne bière que l’on boit avec les copains après la course !




dimanche 5 octobre 2014

MURMURES


Nouvelle courte dont le lecteur peut éventuellement entrevoir une évocation érotique


Elle se pencha vers lui et lui murmura quelques mots à l’oreille. Il avait levé le nez de son livre, avait regardé dans sa direction avant de replonger, indifférent, dans sa lecture. Vexée, elle sentit monter en elle une sourde colère. Elle alluma la télévision, changea plusieurs fois de programmes avant d’éteindre. Il avait à nouveau levé la tête dans la direction de la femme pour montrer son agacement face à cette agression sonore. Elle ne s’en préoccupa pas et tournait encore dans le domicile faisant quelques bruits pour accroître encore l’irritation de son compagnon.

Il referma son livre, le posa sur la table du salon et se dirigea vers elle le visage froid et fermé. A vrai dire elle se sentit un peu inquiète en le voyant s’avancer. Qu’allait-il faire ? Il posa ses mains sur les hanches de sa femme, lui murmura à l’oreille comme elle l’avait fait quelques minutes auparavant. Elle sourit d’un sourire nerveux avant de poser l’objet qu’elle tenait dans les mains sur la table de la cuisine, et suivit l’homme qu’elle aimait.

Le silence, à nouveau s’était imposé dans le séjour vide.

Après quelques minutes, les deux amants reprirent leurs places dans l’espace familial. Lui lisant, elle entreprenant une séance de repassage du linge.


 Il semblait qu’ils n’avaient pas quittés la pièce de la journée.






jeudi 2 octobre 2014

MARATHON DE BERLIN (deuxième partie)

L’attente est longue dans le sas bondé. A 8 heures 45, un lâcher de ballons jaunes marque le premier départ et je mesure la distance qui me sépare de ligne. Nous sommes 40 000 coureurs, je dois attendre patiemment mon tour. Puis la foule marche lentement vers le départ, enfin les premières foulées, les puces émettent un bip sonore au passage sur la ligne, il est 9 h 9, les premiers sont partis depuis 24 minutes !

La chaussée est assez large pour que la foule des coureurs ne soit pas oppressante, mais après le premier virage, pourtant situé à 2,5 kilomètres du départ, la voie est plus étroite et il faut encore se faire une place dans le peloton.

J’ai choisi de partir sur une base de 5’15’’ au kilomètre, soit 3 h 42 sur le marathon, je suis loin de mon allure habituelle (4’53’’/km à Milan), mais ma préparation ne s’est pas bien passée et je préfère être prudent. J’ai perdu un peu de temps dans l’embouteillage des premiers kilomètres mais je reste sur mon allure de référence jusqu’au vingt-cinquième kilomètre où le rythme se fait plus difficile. Je choisis de ralentir un peu, marcher au ravitaillement, et repartir peu à peu sur ma cadence.

Dans le public nombreux, des spectateurs brandissent des pancartes nous annonçant l’information sportive du jour : le record du monde de marathon vient d’être battu en 2 h 2’57’’ !

Un partenaire du marathon, fournit gracieusement des gels glucidés et des boissons énergétiques aux coureurs sur une zone de ravitaillement spécialement dédié. Hélas, les emballages après usage sont jetés au sol et piétinés mille fois, le sucre se déverse alors sur la chaussée.

La sensation d’avoir des chaussures collantes sur la route est des plus désagréable ! La solution me viendra par hasard, en me vidant la vessie contre un bosquet, je marche sur de l’herbe ce qui a pour effet de déssucrer mes semelles !

Trente-six kilomètres, plus que six. Mais je dois ralentir à nouveau, les douleurs sont trop fortes. Ma foulée ne doit plus être très académique. Je ne regarde plus ma montre pour connaître ma vitesse mais pour calculer la distance restante que je compte en longueur du canal niçois habituel lieu d’entraînement, puis en nombre de tours de stade. Cela semble beaucoup plus court !

Dernier virage. Face à moi la porte de Brandebourg. L’instant est magique ! La foule acclame les coureurs qui en finissent. Je m’approche du monument en savourant la fin de mon neuvième marathon. Je suis heureux de mes 3 heures 53, même si je suis loin de mon meilleur chrono sur la distance, je pense avoir bien appréhendé mes difficultés pendant la course alors qu’il y a trois semaines je voulais renoncer !

On me remet la traditionnelle médaille et vais récupérer mon sac à la consigne non sans m’être désaltérer d’une bière fraîche et réconfortante.

Mais à Berlin, si une bière est offerte (par un sponsor), point de T-shirt finisher ! Et un T-shirt finisher - avec la médaille- c’est le graal du marathonien, on le porte avec fierté sur les footings de reprises, c’est le signe de nos exploits. C’est très important !

Je rejoins le groupe peillonnais au lieu fixé. « Est-ce que vous avez pu courir ? » et ma première question, celle que je me suis posée plusieurs fois pendant ma course, celle aussi qui m’a remotivé parfois.

Ils ont en effet pu franchir la zone de course à la dernière minute. Une de nos accompagnatrices avait pu photographier et envoyer leur passeport, puis ils ont rejoint les sas deux minutes avant le départ. Tout cela pour un fichu bracelet en papier !

De nous quatre, David aura battu son record personnel en 3 h 37’ !

Deux jours après être rentré de Berlin, que peut faire un marathonien ? Se reposer bien sur, mais aussi… s’inscrire au marathon suivant : à Nantes le 19 avril 2015 !