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samedi 12 avril 2014

DÉBOIRES AUTOMOTILES (5) – QUAND LA POSTE S’EN MÊLE

Comme convenu, vendredi matin à 11 heures, je me suis rendu dans le bureau vitré de la secrétaire commerciale. Après un échange poli de courtoisie nous commençons la paperasserie en commençant par la reprise de l’ancien véhicule. Signez là, puis là, date et heure, lu et approuvé un peu partout, sans rature ni surcharge. C’est à ce moment-là que j’apprends la réduction de moitié de la facture d’Opel (voir mon deuxième ajout au billet précédent).

Puis nous poursuivons avec les documents du nouveau véhicule, jusqu’à ce dialogue de sourd.

- Il me faut un chèque de banque
- Vous ne me l’avez pas demandez
- Si, je vous l’ai demandé et c’est écrit là.
- Ah oui en petit sur un papier, si vous ne me le précisez pas je ne peux pas savoir
- Je vous l’ai précisé
- Non

Le directeur fait son apparition :
- Tous les achats de véhicules se font avec des chèques de banque Monsieur Vissuzaine
Mais je n’achète pas de voiture tous les quatre matins !
- Je peux vous prendre un chèque classique, mais je ne vous livrerais la voiture que dans quinze jours, après les délais d’encaissements.

Bien sûr ! 

J’appelle La Banque Postale qui me précise que l’établissement d’un chèque de banque est très simple, je peux me rendre dans n’importe que bureau de poste pour cela.

Je me rends donc dans le bureau de poste le plus proche où il m’est impossible de présenter ma carte d’identité qui est chez moi (en temps normal mes papiers sont dans ma voiture, mais justement, en ce moment je n’ai pas de voiture).

Je prends donc le tramway jusqu’au terminus, et marche encore quinze minutes pour rejoindre la colline niçoise de Cimiez où est perché mon appartement. Naturellement, il est midi cinq, le bureau de poste de mon domicile est fermé.

C’est à ce moment que j’ai une brillante idée. Afin de gagner du temps, je vais aller déjeuner un morceau dans un bistrot proche de la concession automobile et du bureau de poste voisin de la dite concession, ainsi pourrais-je me présenter dés quatorze heures au guichet récupérer le précieux chèque de banque.

- La personne habilitée à signer les chèques sera là à quatorze vingt. Est-ce notre bureau qui gére habituellement votre compte ?
- Euh, non, mais au téléphone, on m’a dit dans n’importe quel bureau de poste.
- Plus maintenant, il y a une note de service qui ne nous le permet plus, voulez-vous que je vous la montre ?
- Je suis passé tout à l’heure, vous m’avez demandé de revenir avec ma carte d’identité. Il faut bien uniquement ma carte d’identité.
Oui, votre carte d’identité, c’est tout, et votre bureau de poste.

Je repars sans répondre, je reprends le tramway jusqu’au terminus, remonte à pied jusqu’au bureau de poste près de chez moi, demande un chèque de banque et présentant ma carte d’identité.

- Vous avez votre carte bancaire ?
- Oui. (heureusement, il ne fallait donc pas uniquement ma carte d’identité, je croise les doigts pour qu’il ne me soit pas demandé un extrait de naissance ou de casier judiciaire, mon groupe sanguin, mon dernier test HIV ou mon livret militaire)

J’apprends pour l’occasion que le bureau de poste qui gère mon compte n’est pas le bureau de poste à côté de chez moi mais un autre plus loin. J’obtiens malgré tout le chèque de banque (comme quoi c’est possible dans un bureau différent que le bureau gestionnaire) et vais enfin chercher cette voiture, non sans que la secrétaire me réclame en outre mon permis de conduire (que j’avais avec moi).

En général, on est plutôt content de changer de voiture. Moi non, surtout quand ce changement s’accompagne d’une cascade d’emmerdements !

Cela étant, la voiture semble plutôt agréable à conduire, mais je n’arrive pas à mettre de CD dans le lecteur et j’ai dû m’arrêter sur une aire d’autoroute pour voir comment fonctionner le complexe régulateur de vitesse.

 
Jacques Tati savait résoudre les problèmes !



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