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jeudi 20 février 2014

UNE PROMESSE

Comme prévu Sorj Chalandon était au rendez-vous. Assis à une table dans un magasin bondé d’un samedi après-midi pluvieux, il nous attendait, nous ses lecteurs. Ma bien-aimée et moi avions pris soin d’emmener avec nous un de ses livres. Il s’est enthousiasmé que le livre soit un peu écorné, un peu usé par le frottement de poche en sac, d’autobus en salle d’attente. J’aime aussi cette idée que les livres ont une vie.

Il s’agissait précisément d’« une promesse », je l’avais acheté en format de poche deux ans auparavant, il a longtemps trainé sur ma pile de livres à lire, je l’ai emmené avec moi en vacances et je l’ai oublié. Un an après je l’ai retrouvé au même endroit, plusieurs personnes l’avaient lu.

Je n’avais lu que quelques pages avant de rencontrer l’auteur et c’est bien mon regret. J’aurais aimé lui dire que cette lecture m’a touché et profondément ému et il faut un incontestable talent d’écrivain pour écrire sur un sujet aussi difficile que la mort et le deuil sans sombrer dans le sinistre, le macabre et le triste.
Bien au contraire, « une promesse » porte un message d’espoir, l’idée que la vie continue tant que les vivants pensent à leurs proches disparus.

Sorj Chalandon nous livre une histoire d’une grande beauté, pleine de tendresse et de poésie et ce roman ira au Panthéon des lectures dont je ne pense pas sortir indemne.

Après avoir refermé ce livre, j’assume volontiers mes yeux humides et mon endormissement tardif.

J’ai repensé à plusieurs proches dont le souvenir est omniprésent, à mon grand-père fournisseur familial de choco BN que je n’ai connu que dans le souvenir de mes ainés, et aussi à cette fête de famille il y a quelques années, cette « cousinade » comme on la nomme. Une petite fille, faisait le tour des convives pour savoir qui avait connu sa grand-mère qu’elle-même n’avait pas connu. Puis elle notait sur un cahier le souvenir des autres.


Ta grand-mère, je l’appelais « Maman-Annie ». 




UNE PROMESSE, de Sorj CHALANDON,
Livre de poche, ISBN 978-2-253-12114-5

lundi 17 février 2014

RENCONTRES


Ce matin, en faisant mon entraînement dominical le long de la Méditerranée, j'ai croisé Maya l'abeille.

Elle était suivie d’un bagnard.

Puis d’une fée, d’un gladiateur, de Charlot, d’un curé en soutane, d’une none, d’un député (lui c’était un vrai), d’un conseiller général (un vrai aussi) habillé en footballeur, d’un touareg qui m’a salué (mais je ne l’ai pas reconnu), d’une infirmière et d’une police-woman newyorkaise en mini-jupe l’une et l’autre (fantasme ou réalité ?), d’une bouteille de champagne géante (rêve ou réalité ?), d’un sumo, de Zorro, d’une indienne, d’une chatte, Super Mario, une banane, un squelette, un pirate, une japonaise, une hippie, une rockeuse, un vampire, un punk, un cow-boy, un pilote de chasse, une vache, une coccinelle, un gros lapin, un chasseur, un croisé, un mousquetaire, le sept de pique, un tube de mayonnaise, le Père Noël, Mona Lisa, Brice de Nice, 118 et 218, Elvis Presley, Les Village People, quelques travestis, un cuisinier, Cro-Magnon et autre bêtes de cavernes, un mexicain, un clarinettiste, Batman, Catwoman, Superman, Spiderman et toute une flopée de super héros (en revanche je n’ai pas vu l’homme invisible), Peter Pan, un viking, des légionnaires romains, Cléopâtre et sa suite, les schtroumfs, le Diable, des carambars, des clowns, des mariés, des arlequins, quelques vahinés et autres perruqués.


Ils ont copié mon Tonton Carambar ! (photo PZ)



dimanche 16 février 2014

TOUCHE PAS A MON PARE-CHOC, FUMIER !

Ce matin en gambadant d’une foulée alerte, j’entendais derrière moi un bruit de frottement entre automobiles suivi d’un premier démarrage en trombe, puis d’un second. Quelques hectomètres plus loin la seconde voiture faisait une queue de poisson à la première l’obligeant à s’arrêter.

Risquer la vie de quelques piétons et automobilistes doit être un mal nécessaire et indispensable face à l’impunité d’un égratigneur de carrosserie.

Comme disait Audiard :

« Les cons ça osent tout, c’est même à cela qu’on les reconnait »
« Je pense que si on mettait les cons sur orbite t’auras pas fini de tourner »
« Si la connerie n’est pas remboursée par les assurances sociales, vous finirez sur la paille »




mardi 11 février 2014

PLEIN FEU

Plein feu est une collection de récits d’un format que j’affectionne paru chez JC Lattés. Des nouvelles engagées, nous plongeant dans d’étranges univers avec des écritures limpides, tantôt drôles, tantôt cyniques.

J’en ai lu deux, à ma connaissance les deux seuls à ce jour de la collection, empruntés dans la bibliothèque maternelle lors de ma récente escapade, l’un fut lu en attendant un avion, l’autre un soir de néant télévisuel, ils auraient aussi bien pu se lire dans une salle d’attente (où les lectures sont généralement bien pauvres).

ARGENTIQUE, de Salomé BERLEMONT-GILLES (ISBN 978 270 964 3726)

Au Mexique, chaque semaine sainte les touristes débarquent dans ce petit village de boue et de misère se faire vider les poches par les pickpockets locaux. Juan, énième enfant d’une fratrie où tous se prénomment Juan parce que c’est plus facile à retenir, a quinze ou seize ans et veut quitter cette vie pour rejoindre la ville et un quotidien convenable.

UNE VIE DE PETITS-FOURS, de Sébastien MARNIER (ISBN : 978 270 964 3986)


Soir d’élection municipale à Gueux, en Lorraine,  vu par Théophane Tolbiac, le candidat inconnu arrivé dans la ville deux ans auparavant pour se consoler d’un chagrin d’amour auprès de sa grand-mère. Un atout secret lui permet de lier avec les habitants une relation privilégiée.



dimanche 9 février 2014

TU N’ÉTAIS PAS LÀ

En rentrant tu n’étais pas là
Imagine mon embarras
Alors j’ai fait comme tu voulais
Pour que tout soit prêt
J’ai mis le linge à sécher
Le lave-vaisselle j’ai vidé
J’ai mis les lapins
Dans le jardin
(Je ne fais pas ça tous les matins)
J’ai même lavé mes baskets
Pour ne pas que tu rouspètes
Tu détestes quand elles traînent
Jusqu’aux fêtes foraines
J’ai rangé tous les CD
Et réparer
La machine à café
J’ai classé tous les papiers
J’ai payés quelques factures
C’était ça le plus dur…
D’ailleurs nous sommes à découvert
(Ça ne va pas te plaire)
Je t’ai aussi acheté un cadeau
Mais je ne t’en dirais mot

Puisque tu n’étais pas rentrée
J’ai regardé ce DVD
Que nous avions acheté
Pour le regarder ensemble
Une histoire d’amour il me semble
J’ai repensé à hier soir
Avant de s’endormir comme des loirs
Quand nous étions tous les deux
Se livrant à des petits jeux
Je ne t’ai pas réveillé ce matin
Tu semblais dormir si bien
Fier comme je suis
Je me suis dit
Que je t’avais envoyé au septième ciel
Ce n’était pas superficiel
C’est normal que tu mettes du temps à revenir
De ce doux souvenir
Et pour que tu sois autrement fier de moi
Pour mettre tes sens en émoi
J’ai écrit des histoires d’amour
Qui parlait de ton retour

Puisque tu n’es toujours pas rentrée,
J’ai regardé la télé
Une série que tu n’aurais pas aimée
Je ne vais tout de même pas jardiner !
Ni repasser !
Si tu traînes encore je ferais le dîner
Mais la pile de livre que je n’ai pas lu
N’aura pas descendu

J’aimerais mieux mon Amour
Entendre un signe de ton retour
Pour te serrer dans mes bras
Couvrir ton corps comme il faudra
Pour te donner du plaisir

Celui qui te fait doucement gémir