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dimanche 5 mai 2013

COMPOSTELLE EN FAMILLE, SAISON 3



La fratrie contournant Cahors




Pour la troisième année consécutive, la fratrie est partie pour une semaine sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle en reprenant la route là où nous l’avions laissé.

Ainsi, après la Haute-Loire, la Lozère et l’Aveyron, c’est dans le Lot qu’a débuté cette année la pérégrination familiale, à La Cassagnole près de Figeac pour s’achever à Moissac (Tarn et Garonne) 151 kilomètres plus loin.

Les années précédentes je prenais des notes chaque soir, et je reviens aujourd’hui sur notre périple, huit jours plus tard, ce qui ne rend pas la tâche aisée.

21 marcheurs cette année, non seulement la famille est grande, mais encore nous agrandissons volontiers le cercle en accueillant cette année Laurence et Mattéo. Emile a désormais 9 ans, il a marché les 3 années, Maman en a 77 et est à mon avis plus en forme que cet été.

7 journées de marche à travers le Causse de Limogne et le Quercy Blanc en partant de La Cassagnole (près de Figeac), puis Cajarc, Limogne en Quercy, Vaylats (au sud de Cahors), L’Hospitalet, Montcuq, Cazes-Mondenard, et Moissac.

En marchant en groupe, les étapes peuvent avoir des longueurs variables, puisqu’il faut trouver un gîte qui accueille 21 pèlerins et/ou qui autorisent que nous montions des tentes. Cette année encore, les hospitaliers ont été des gens chaleureux, accueillants et arrangeants, si l’on excepte toutefois le désagréable épisode du Mas Dalat (Limogne en Quercy) que nous considérerons comme un simple incident de parcours… 

Pour bien commencer la semaine, un copieux banquet inaugural était prévu où chaque famille avait apporté sa contribution. J’observe pour l’occasion que, signe des temps, ce sont désormais nos ados qui ouvrent les huitres, les adultes ne les rejoignant que pour boire le(s) traditionnel(s) verre(s) de muscadet qui va avec. 

Préparation d'oligots éléments marins naturels

De nombreuses gariottes se dressent tant dans les bois que dans les champs du causse, ces cabanes de pierres servaient d’abris aux bergers, en s’approchant de Cahors ce sont les vignes qui domineront les coteaux. Enfin, le Tarn-et-Garonne laisse place à de nombreux vergers. 

Une gariotte

Des chapelles aussi tout le long du circuit, des croix, des fontaines dites miraculeuses, de chênes multiséculaires que mon esprit vagabond et libertin imagine témoin d’amours romantiques et médiévales, quelques rendez-vous clandestins d’amants illicites devaient probablement se donner ici.

Les chemins sont aussi l’occasion de rencontres, certaines sont brèves sur la route, on se salue et bavardent un peu, guère plus. Dans les gîtes, lorsque notre seule fratrie n’en n’occupe pas l’intégralité, les échanges sont plus longs. Des jeunes, des retraités, des étrangers avec qui nous devons communiquer en anglais, voire même en japonais le soir ou Simon était fier de saluer une pèlerine du soleil levant dans sa langue maternelle.

D’autres rencontres sont plus inattendues.

La première fut celle de Pierre, entre Cajarc et Limogne. Les pauses cafés proposés par les riverains sont fréquentes sur la Via Podensia, mais Pierre propose un accueil des plus chaleureux, volontiers bavard, il anime sa pause en affichant quelques poèmes et biographies de personnalités régionales. Sur son blog, Pierre raconte ensuite ses échanges avec les pèlerins.

Avant Montcuq, notre pause déjeuner à la Chapelle Saint Jean se fera en musique grâce à Gwenolé, un pèlerin solitaire rennais, qui se mit à jouer du biniou dans la chapelle. Après son agréable intermède musical copieusement applaudi, nous lui proposons de partager notre menu ce qu’il déclinera préférant mordre dans son sandwich. En revanche, il apprécie volontiers le verre de vin que nous lui offrons. 

Concert privé, chapelle Saint-Jean


Le sportif que je suis n’a pas été insensible au passage des coureurs de l’ultra race de St Jacques, 730 kilomètres en 12 étapes du Puy en Velay à Saint Jean Pied de Port, nous croisons leur route sur la 7e étape, entre La Rozière (Cahors) et Moissac. 14 concurrents au départ du Puy, 9 parviendront à rallier l’arrivée. « Tu fais petit joueur avec tes cent bornes » observa ironiquement mon aîné qui, pour sa part, ne court au maximum que la distance le séparant du tramway qu’il pourrait rater.

A Moissac, l’ancien carmel devenu gîte permet l’accueil de 70 pèlerins. Il nous était donc vivement recommandé de ne pas faire trop de bruit afin d’éviter de perturber le repos des autres marcheurs. Mais, l’émulation du groupe et l’idée que nous étions à notre dernière soirée ont fait que les chants ont vite été entonnés pour le plus grand plaisir d’un groupe de randonneurs tarbais  dînant dans une salle voisine et que nous avons fini par rejoindre pour chanter avec eux les traditionnels chants de veillées, accompagnés à la guitare par Bruno et Emmanuel.

Sur le plan touristique, puisque nous avons évité Cahors, nous n’avons traversé que les villes de Cajarc, Montcuq et Moissac.

Moissac, son abbatiale du XIe siècle, dont vous trouverez moult documentations sur le guide vert Michelin.

Cajarc, outre qu’elle est la ville natale de Françoise Sagan, a été rendue célèbre par Coluche dans son sketch « Le Schmilblik » (avec la participation de Guy Lux).  Soucieux d’un devoir d’investigation, j’ai pris soin de vérifier : il y a bel et bien un magasin d’articles de pèches à Cajarc ! 

Papy Moulinot, articles de pèches à Cajarc

Petite précision cependant, afin que ce blog ait un semblant de rayonnement culturel, le célèbre sketch localise Cajarc dans l’Aveyron, or la bourgade est lotoise.

Quand à Montcuq, il fut source d’inspiration et de nombreuses photographies. Les montcuquois prononcent avec insistance la dernière consonne du nom du village, ce que ne faisait pas Daniel Prèvost, sans doute ont-ils été lassé par les sarcasmes du reportage qui les rendit célèbre, non sans omettre de lui rendre au hommage en baptisant une « rue du petit rapporteur », laquelle est en travaux puisqu’il arrive que Montcuq soit bouché.

l'arrêt de Montcuq

Montcuq, plus sérieusement, était également la commune où vivait Nino Ferrer les dernières années de sa vie.

Rendez-vous est déjà fixé pour l’an prochain, où nous traverseront la Gascogne, par le département du Gers et une brève incursion dans les Landes.








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