BIENVENUE SUR MON BLOG

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samedi 30 mars 2013

NAUFRAGES


- Capitaine ?
- Oui.
- L’arbre a poussé, vous ne trouvez pas ?
- Vous m’avez déjà dit cela hier
- Oui, mais j’ai l’impression qu’il a poussé, depuis hier
- Certainement, il ne fait que cela de pousser, la nuit, le jour, le soir, le matin, sous le soleil, sous les nuages, c’est sa destinée de pousser, il ne sait et peut faire que ça mais cet imperceptible d’un jour à l’autre
- Ah, c’est dommage
- Pourquoi ?
- Parce que je le regarde pousser et ce serait agréable pour moi de le voir pousser.
- Mais vous m’avez dit qu’il avait poussé depuis hier.
- Non, c’était seulement mon impression
- Eh bien c’est pareil, quelle importance, que vous l’ayez vu ou que vous ayez eu l’impression de le voir pousser puisqu’il a poussé et que vous avez envie qu’il ait poussé ?
- C’est que ce n’est pas juste
- Qu’est ce qui n’est pas juste ?
- Si je pense qu’il a poussé, et que justement ce jour-là il a décidé de ne pas pousser, je croirais alors une chose fausse, simplement parce d’habitude cela se passe ainsi, ou pire, parce que je crois que cela se passe ainsi, ou pire encore, parce que cela m’arrange de le croire.
- Oh, vous savez matelot, ce n’est pas seulement ainsi que pour les arbres qui poussent.
- Ah ?
- Oui partout, tout le temps, on croit certaines choses parce qu’elles nous ont été enseignés ainsi et que personne ne les a vérifiées. Figurez-vous, que longtemps les hommes ont cru que la terre était plate !
- Même les marins ?
- Même les marins.
- Parce qu’ils avaient envie de le croire ?
- Parce qu’ils avaient envie de le croire.
- C’est étrange.
- Oui
- Et pour cette île, qui pense qu’elle existe ?
- Personne sans doute, puisqu’elle n’était pas sur la carte.
- Ainsi personne ne pourra nous retrouver.
- Probablement.
- C’est injuste !
- C’est ainsi.










dimanche 17 mars 2013

RIVIERA CLASSIC



Nous étions quatre marathoniens
Partis en train
De bon matin
Chez les italiens.

Le fils de l’un d’entre eux
Non pas qu’il soit frileux
Ni parce qu’il ne faisait pas beau
S’arrêtait à Monaco.

Le temps de s’échauffer
Se dégourdir les pieds
Faire un petit pipi
Et nous voilà partis.

Partis de Vintimille
Près de mille gars et filles
Courraient vers l’arrivée
Située en principauté.

Longeant le bord de mer
Avec l’art et la manière
Durant vingt-quatre kilomètres
Surveillant nos chronomètres.

Arno et Julien devant
Bravant la pluie et le vent
David et moi plus loin
Suivant avec entrain.

Le quatuor est satisfait
Dans vingt jours ils seront prêts
A Paris ou à Milan
Couteau sportif entre les dents.

Quant au fils cité plus haut
C’est sur dix bornes à Monaco
Qu’il tînt le pavé haut
Avant un café chaud !

Le départ à Vintimille (Photo Virginie)

mardi 5 mars 2013

LES LISIERES


Le romancier Paul Steiner vit en Bretagne et ne se remet pas de son divorce. Afin d’aider son père pendant l’hospitalisation de sa mère, il doit retourner quelques jours dans la banlieue d’origine qu’il a fui.

Au cours de son séjour, il revoit des amis d’enfances, son passé ressurgit et Paul doit se battre avec sa propre histoire et ses relations difficiles avec son père et son frère.

Et puis, il y a cette photo qui le bouleverse,  ce secret enfoui, dissimulé par ses parents mais qu’il veut comprendre.

En dépit de certaines longueurs un peu ennuyeuses, Olivier Adam dresse un portrait de ce qu’est la banlieue, le chômage, les rêves brisés sur fond de montée du FN aux cantonales de 2011 et de Tsunami au Japon tout en se plaçant face à ses propres contradictions.




Les lisières, Olivier ADAM, éditions Flammarion, ISBN 978-2-0812-8374-9


samedi 2 mars 2013

MANGE TES CAROTTES, CA REND AIMABLE


Hier soir, en rentrant chez moi après une journée de labeur, j’observais une affiche publicitaire vantant un pot pour bébés ainsi argumentée : « Nouvelle recette : Pour découvrir la carotte, autant manger de la carotte ».

Dois-je conclure que l’ancienne recette de petit pot à la carotte ne contenait pas de carotte ?

Cela m’a remémoré un billet de blog que j’écrivais (déjà) en janvier 2007 :

« Ce matin l’ancien premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a déclaré à la radio publique, je cite : ‘’L’élection présidentielle est importante, on n’a pas le droit de mentir’’

Ah bon ?????

Parce que dans les autres élections, y a l’droit ???? »

Sont-ce des maladresses de communication, des lapsus ou des volontés délibérés de se refaire une virginité ?