BIENVENUE SUR MON BLOG

BIENVENUE SUR MON BLOG



dimanche 25 novembre 2012

BARBARA


Ce n’est pas que je tienne absolument à aller moi aussi de ma petite commémoration à l’occasion des 15 ans et désormais  1 jour de la disparition de Barbara, et d’ailleurs je vous épargnerais un long billet vibrant d’émotion.

Simplement, pour l’occasion, je vous propose de réécouter cette chanson de Barbara qui, outre qu’elle porte le nom de ma ville natale, est aussi une des chansons que j’avais choisie l’an passé pour la CD hommage à mon papa.




Nantes, 1964




samedi 24 novembre 2012

LE SILENCIEUX


Malgré sa grande taille il était un enfant fragile. Il parlait peu, ou pas, cela permettait aux autres de s’exprimer dans un vacarme assourdissant où personne n’entendait vraiment ce que le voisin disait. Lui, ne disait rien, ou pas grand-chose mais nul ne s’en rendait réellement compte.

Pour se protéger il s’était constitué une immense bulle autour de lui, faite de rêves, d’histoires lues dans des livres, et d’imaginaires.

Cela lui fut reproché maintes fois mais il continuait tout de même à vivre dans ses rêves et son silence apparent.

D’autres enfants aimaient bien le bousculer, le chahuter, le taquiner parfois avec méchanceté, cela était très plaisant puisqu’il ne protestait pas.

Des médecins s’étaient intéressés à lui, en tentant de comprendre pour la bulle et pour le silence mais comme il ne parlait toujours pas, les médecins ne comprenaient pas.

Il avait dû dessiner ce qui lui passait par la tête sur une feuille, puis écrire également ce qui lui passait par la tête sur une autre feuille.

Les médecins s’étaient réunis, avaient comparé les deux feuilles, observés l’écriture et le dessin, étudiés l’emplacement précis de l’écriture et du dessin sur chaque feuille et avaient imaginé une explication que personnes d’autres que les médecins ne sut interpréter.

Alors l’enfant retourna dans sa bulle et dans son silence. Les médecins repartirent s’occuper d’un autre enfant.

Un jour, l’enfant disparut.

A ce moment seulement en entendit le silence qu’il faisait.

Mais c’était déjà trop tard, il était parti.



lundi 12 novembre 2012

CROSS DU LARVOTTO


D’un point de vue purement météorologique, les semaines se suivent et se ressemblent en ce début d’automne. Ainsi, tel que ce fut le cas au grand prix du Mont Boron il y a deux semaines, la pluie dominicale a vite disparu au profit d’un soleil, timide certes, mais soleil tout de même.

Annulé l’an dernier pour cause de tempête, à l’instar du marathon new yorkais la semaine passée, la course monégasque du Larvotto a ouvert ce matin la saison des cross sur la côte d’azur.

Lors de mon échauffement, un automobiliste distrait, ou particulièrement misanthrope, roula dans une flaque d’eau à mon passage provoquant mon mécontentement que je manifestais par quelques insultes bruyamment prononcées, qui si elles furent inefficaces n’en étaient pas moins salvatrices.

Avec plus d’un short dans mon sac, c’est vêtu d’une tenue sèche que je pris le départ de cette course de 6,3 kilomètres sur un circuit à parcourir quatre fois accompagné de 74 autres messieurs des catégories espoirs à vétérans (18 à 99 ans), dont Robert, l’autre représentant de « Courir à Peillon ».

Le parcours n’est pas spécialement difficile mais nécessite de relancer après le passage dans la sable de la plage du Larvotto suivi d’une brève côte pour remonter sur l’avenue Princesse Grâce rapide et rectiligne.


C’est l’honorable Michel Peysson qui franchira la ligne en dernier dans un respectable temps de 55 minutes, cet habitué des courses locales en est aussi le doyen du haut de ses 77 ans !

Après ces messieurs, ce fut aux dames de s’élancer pour 4,7 kilomètres, puis les ados et les enfants. Au total 7 courses ont eu lieu en cette matinée pour les 222 participants.





le départ des hommes 
le passage sur la plage
Michel PEYSSON

Toutes les photos sont l'oeuvre de Claude EYRAUD, vous pouvez retrouver l'intégral de son reportage sur son blog : Claude Monaco en cliquant .

dimanche 11 novembre 2012

JUSTES NOCES



Ils s’étaient levés plus tôt qu’en semaine, pourtant on était samedi, avaient passé du temps dans la salle de bains, après un bref petit déjeuner, leur ami coiffeur était venu à leur domicile parce que c’était plus pratique. « A tout à l’heure » avait dit l’homme aux ciseaux en partant. Ils avaient ensuite mis leurs tenues neuves, s’étaient délicatement parfumés et consultaient leurs montres toutes les deux minutes. Vers 9 heures 37 précises (l’un et l’autre avaient vérifié), on sonna à la porte d’entrée et la sœur de Michel entra. Elle les embrassa, joyeuse. Ils firent un dernier petit pipi avant de partir, fermèrent la porte après avoir vérifié que toutes les lumières étaient éteintes et confièrent les clés à leur sœur et belle-sœur qui aujourd’hui faisait office de chauffeur. La voiture avait été décorée de fleurs et de tulle après avoir été lavée le matin même.

Devant la mairie, les familles de Michel et Dominique, attendaient déjà les deux héros du jour. Les femmes arboraient des chapeaux à fleurs et des robes colorées, les hommes, pour la plupart, portaient un costume d’où dépassait une pochette blanche. Les amis, surtout les plus jeunes, avaient choisi des tenues plus fantaisistes et néanmoins convenables pour l’occasion. Quant aux enfants, dans leurs tenues blanches et vertes (ou bleues) qui ne tarderaient pas d’être tâchées, ils couraient dans tous les sens manifestant à leur manière l’euphorie générale. L’un d’entre eux était d’ores et déjà tombé dans la cour de la mairie et pleurait désormais alors que son genou saignait et que sa mère lui reprochait d’avoir déchiré sa chemisette qui d’ailleurs n’était plus rangée dans son pantalon.

Michel et Dominique entrèrent dans la cour de la mairie sous les applaudissements des amis et engagèrent la tournée des bisous de bonjour à la soixantaine de personnes présentes, ponctuant chaque salutation par des exclamations proportionnelles au plaisir de voir la personne saluée et s’étonnaient pour certains de ne pas les avoir revus depuis tout ce temps.
A l’appel d’un huissier, tous pénétrèrent bruyamment dans la mairie, en commentant telle statue ou telle tapisserie. « C’est vraiment beau » disaient les uns. « On sait où vont nos impôts » ironisaient les autres.

Les mariés s’installèrent au premier rang dans les deux fauteuils qui leur étaient manifestement destinés, leurs parents à leurs côtés et les témoins à côté des parents. Déjà, de nombreux photographes en herbe faisaient crépiter leur flash, certains avec des appareils photographiques sensu strictu, d’autres avec leur smartphone (anglicisme que l’on peut traduire par « ordinateur de poche accessoirement doté d’une fonction téléphone »).

C’est le maire adjoint aux personnes âgées qui officiait ce jour-là. Il souriait à son entrée dans la salle, fonction oblige, mais grimaça caricaturalement lorsqu’il prit conscience que le prénom Dominique pouvait être aussi bien porté par une femme que par un homme. Il se tournait vers la secrétaire de mairie et adressa un regard sévère à celle qui avait forcément vu et lu les extraits de naissances des nouveaux mariés qu’en privé il affublait volontiers des charmants quolibets de pédés, tapettes, tarlouzes, tafioles, fiottes ou pédales (mais moins souvent « pédales » car il pratiquait le cyclisme).

A la lecture des articles 212 à 215 du code civil, il écorna délibérément une partie de l’article 213 relative à l’éducation et l’avenir des enfants, c’eut été trop lui demander le même jour.

A nouveau les photographes s’agitaient lors de la signature des registres jusqu’à ce que la joyeuse foule sorte de la salle sous les rires, les applaudissements et les lancers de confettis.

Finalement pensa l’adjoint au maire, dans un mariage comme cela, personne n’ira faire de pronostics hasardeux sur l’état de grossesse de la mariée.

Et c’est bien la seule différence.



samedi 3 novembre 2012

CHALLENGE DES PAYS DES PAILLONS


Il est des hasards que l’on est heureux de croiser et des déceptions qui permettent des réussites !

Le principe du challenge des Pays des Paillons et simple, 9 courses sont prévus au challenge entre mai et septembre, il faut en courir 5 pour être classé et les points sont calculés sur les 5 meilleurs classements de chaque coureur.

Je suis entré dans ce challenge à seulement la 4e manche, celle organisée à Peillon par mon club actuel. Autant dire que je n’imaginais pas y participer.

Mes honorables classements à Peillon et à Drap m’ont incités à me pencher un peu plus sur le règlement du challenge pour finalement me dire, pourquoi pas, il me suffit d’ajouter les foulées contoises à mon programme de courses pour être classé.

Finalement, ma méforme à Luceiram m’a fait renoncer à la course de Contes, qu’il fallait alors remplacer par le trail de Laïssa Couré pour obtenir ce total de 5 courses !

Mais un trail de 26 kilomètres et 2000 mètres de dénivelé n’est pas une kermesse de village, j’étais finalement très incertain sur ma participation, c’est mon bon résultat au col de Braus auquel s’est ajouté le gain d’un dossard par tirage au sort qui m’a décidé.

Fort bien m’en a pris, non seulement ce trail de Peille reste un bon souvenir -certes difficile- mais encore les points marqués sur cette course me permettent de monter sur la 3e marche du podium de ma catégorie à seulement 86 points du 1er et 55 du second !

Je pense que mon programme post marathon 2013 est tout trouvé…


les lauréats lors de la remise des prix

RESULTATS 2012 :
3/6/12   - Monta Cala de Peillon               -    48e sur 160   -    331 points
16/6/12 - Course des Collines de Drap  -    48e sur 166   -    326 points
1/7/12   - Luceiram-Peira Cava               -     80e sur 169   -    294 points
1/9/12   - Ascencion du Col de Braus     -     41e sur 104   -    333 points
30/9/12 - Trail Laïssa Couré                    -     25e sur 35    -     349 points

                                                                           TOTAL         -  1 633 points

Classement général : 15e à 327 points du vainqueur
Classement catégorie "Vétéran 1"  (quadra) : 3à 86 points du 1er  et 55 points du 2e 

mes moments de petites gloires sportives 2012

vendredi 2 novembre 2012

LA FUTILITE SEMBLE ESSENTIELLE


Un de mes amis, blogueur et marathonien, dont vous pouvez lire les textes sur le blog SINGULIER PLURIEL (lien à droite sur ce blog et en cliquant ici), se livre parfois à des réflexions personnelles dont l’intérêt me dépasse.

Je laisse délibérément de côté ses commentaires politiques que nos lecteurs, communs ou non, prendront le soin d’étudier, mais je me suis amusé c’est après midi d’une observation de cet ami sur un réseau social à propos de la mention « Finisher » qui ne figurait pas sur le tee-shirt du marathon de dimanche ce qui allait dénaturer sa collection de tee-shirt finisher de marathon, étant précisé par l’intéressé qu’il ne portait pas les dits tee-shirt.
Le futile semblait essentiel !

l'armoire de Claudio (extrait)


Ce que je préfère dans les billets de mon ami bloggeur et marathonien ce sont ceux qui racontent des histoires. Il décrit si bien les choses futiles et je vous laisse le soin d’apprécier ses textes sur « La princesse du Mont Boron » ou « Un vieux drap de coton blanc », si essentielles à mes yeux.

La sympathie que j’ai pour toi, Claudio, valait bien que je te taquine sur un billet de blog !
Bon marathon dimanche, tu auras un super sac à dos « Finisher » !

Le Mont Boron, Nice