BIENVENUE SUR MON BLOG

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mardi 30 octobre 2012

LE SUPPLICE


L’homme était inquiet. Il s’avançait guidé par son épouse vers ce lieu qu’il tentait de fuir. La visite avait été décidée le matin même, sans qu’il s’en doute ni ne s’y prépare.

Il pénétrait dans la zone hostile où tous semblait pourtant ce réjouir de sa visite. Une femme, ravissante au demeurant, le salua en affichant un sourire aguicheur alors même que son épouse était à ses côtés et qu’il lui tenait la main pour se rassurer et se sentir plus fort.

Dans cette immense pièce trônait un nombre considérable d’éléments d’habillement, certains étaient portés par de faux êtres humains dont le regard figé et les lèvres closes glaçaient le sang de notre ami.

La ravissante femme et son épouse déjà semblait bavarder avec aisance et leur complicité paraissait désormais évidente.

Lorsqu’on lui demanda son avis il entrevit un moyen d’échapper au supplice qui l’attendait irrémédiablement. Il résista, prétexta une futile occupation qu’il présenta comme indispensable, espérait s’échapper par la ruse mais le pouvoir des femmes était plus fort et il fut très vite placé dans un endroit exigu où il fut contraint de se mettre à demi nu, seul un vague rideau le séparait de l’extérieur.

Il enfila la sorte de pantalon neuf qu’on lui avait donné mais celui-ci ne fermait pas. Le suivant était si laid qu’il eut un haut le cœur.

Il se sentait transpirer bien qu’il eut froid. Il tremblait, sa respiration lui parut plus difficile et fut pris de spasmes.  Il posa sa main moite contre la paroi de la cabine pour tenter de retrouver ses esprits puis il sortit.

Son épouse complotait toujours avec la ravissante femme, toutes les deux l’observaient attentivement et décidèrent de cesser la tentative. L’homme retourna dans l’espace exigu et remis son jean très légèrement usé aux entournures.

Ils quittèrent le local et l’homme respira à pleins poumons l’air pollué des gaz d’échappements diesel avec un sentiment de soulagement et de liberté sous la pluie fine et la fraîcheur de l’automne.

Le répit fut de courte durée, presque aussitôt son épouse le poussa presque violemment dans un autre local ennemi.

Le rite reprit jusqu’à ce qu’enfin la décision de l’achat fut prise et l’homme s’en acquitta avec sa propre carte bancaire ajoutant un brin d’humiliation aux sévices qu’il avait subi toute une matinée.

Enfin, et afin d’achever notre brave, son épouse lui déclara qu’avec la réduction il avait « gagné » 20 euros. Il fit semblant d’acquiescer tout en sachant pertinemment qu’il n’était pas possible de gagner 20 euros alors qu’il venait d’en dépenser 40. 

espace inamical (photo http://gkdeclic68.unblog.fr/)

dimanche 28 octobre 2012

GRAND PRIX DU CAVIGAL


Aujourd’hui, nous sommes passés entre les gouttes au sens littéral du terme. La course de 10 kilomètres vallonnés sur routes et sentiers organisée sur le Mont Boron par le Cavigal Nice Athlétisme aurait pu être courue sous la pluie. Heureusement, s’il a bien plu ce matin sur la Côte d’Azur ce n’était que pour en décourager quelques-uns. Une seconde averse facétieuse a fait valoir ses droits après que nous ayons pris nos dossards et avant l’échauffement, puis plus rien jusqu’au début de l’après-midi quand nous étions rentrés chez nous.

Alors la course s’est déroulée avec une indispensable vigilance pour éviter les chutes tant les sentiers du parcours étaient devenus glissants.

Ma progéniture n’était représentée que par Emmanuel, son jumeau, malade, étant resté au chaud, et c’est dans la fraîcheur (six petits degrés) que nous nous sommes élancés sur cette course entre mer et montagne, la particularité du site permettant cette alternance de paysages.

Si je ne vois jamais les premiers en découdre, d’où j’étais dans le peloton, j’ai pu observer la bataille acharnée à laquelle se livrait les trois premières féminines qui se sont finalement départagées dans la dernière boucle et terminer avec seulement quarante secondes d’écarts entre elles.

Pour ma cinquième participation à cette course (la deuxième sur le parcours actuel), je termine honorablement  à la 27e place et 5e de ma catégorie avec près de trois minutes de mieux qu’en 2009 !

Emmanuel, 4e junior en étant cadet surclassé (la course n’était pas ouverte à sa catégorie, bien que la distance le permette selon les critères FFA) peut être satisfait à seulement quatre minutes de son géniteur.

duel féminin au Mont Boron (photo Claude)

jeudi 25 octobre 2012

LA REVERIE


Un jour où j’étais avec d’autres personnes, je m’ennuyais. Je les écoutais parler d’automobile, de football, d’économie, de religions. Je m’ennuyais. Ce que j’entendais me paraissait soit inintéressant soit stupide soit ridicule voire parfois complètement con.

Je ne pouvais pas partir de cet endroit sans fournir d’explications mensongères (je ne pouvais pas décemment leur dire que je m’ennuyais ni que je trouvais leur conversations inintéressantes, stupide, ridicule ou pire encore) alors je restais.

Au bout d’un moment, assez long il faut bien le reconnaître  je n’entendais plus ce que je n’écoutais pas. C’est un sentiment étrange de voir des gens parler sans les entendre, on a l’impression que ça n’arrive que dans les films, eh bien non, cela peut arriver en vrai.

Tout en faisant semblant de m’intéresser je laissais mon esprit vagabonder, un peu comme si je volais au-dessus des gens.

Comme un oiseau.

Les oiseaux peuvent s’échapper d’un endroit sans ne rien dire à personne, sauter d’une falaise sans risque de se rompre le cou, puis remonter à la dernière seconde. Il y a des oiseaux, j’en ai vu, qui tourne dans le ciel en observant le sol, descendent brusquement et remontent plus lentement avec un mulot entre les pattes. Il y a des oiseaux qui traversent les continents au gré des saisons. Il y a des oiseaux qui retournent mourir là où ils sont nés. Il y a des oiseaux qui portent des messages (et ce n’est pas seulement le hibou d’Harry Potter).

Et puis j’ai pensé que samedi et dimanche mes enfants seraient avec moi et cette seule pensée me remplissait de joie. On ira se promener sur des sentiers en forêt ou dans la montagne, on jouera certainement aux cartes, on regardera peut-être un film, on ira courir aussi.

Et puis j’ai pensé à la femme que j’aime et que je retrouverais ce soir avec plaisir. Après le dîner nous boirons ensemble une infusion et mangerons un morceau de chocolat en nous tenant par la main. Je lui ferais des bisous dans le cou parce que je sais qu’elle aime cela. On fera peut-être autre chose que je ne raconterais pas ici parce que toutes mes rêveries ne sont pas racontables.

Et puis j’ai pensé au livre que je suis en train de lire, à celui que je continue d’écrire, à celui que j’ai écrit et qui sera bientôt lu par d’autres personnes que ma mère, ma femme et mon éditeur. Aussi aux prochaines histoires que j’inventerais et dont je ferais bien de noter les idées avant qu’elles ne s’échappent.

Et puis j’ai pensé à la forêt, à la mer, à la montagne, aux marmottes, aux chevreuils, aux écureuils, aux fleurs, aux arbres, à la confiture de figues, et à plein d’autres choses et personnes que j’aime.

Et puis j’ai pensé à ces amis dont je n’ai pas pris de nouvelles depuis longtemps et à qui il me suffirait de téléphoner pour être heureux avec eux quelques minutes.

Et puis quelqu’un m’a demandé mon avis sur un sujet dont il était question au cours de la conversation que je n’entendais plus et je n’ai pas su répondre.



image glanée sur le blog "Au delà de la raison"
où elle illustrait un poème du même thème.


mercredi 24 octobre 2012

FANTOMETTE EST ORPHELINE



C’est une information que j’ai entendu lundi soir en voiture, alors que je rentrais du travail. Elle a été annoncée rapidement,  avant la météo, après les atrocités, les triches, les assassinats d’ici ou d’ailleurs, les petites phrases croustillantes ou ridicules des uns ou des autres.

Et puis cette information : Georges Chaulet est mort, il avait 81 ans.

A vrai dire je ne savais pas qu’il était encore vivant et je ne m’étais jamais préoccupé de son état de santé. L’annonce de sa mort m’a renvoyé l’image de livres de la bibliothèque rose que j’aimais lire lorsque je fréquentais l’école primaire.

Un personnage malicieux m’est revenu à l’esprit. Françoise, une jeune fille brune aux cheveux courts, qui lorsqu’elle portait un masque, un bonnet noir, une cape rouge et une tunique jaune devenait Fantômette.

Flanquée de ses deux amies nunuches qui ignoraient tout de la double identité de Françoise, elle déjouait avec espièglerie tous les projets pendables de méchants patibulaires et bien sûr se sortait habilement de situations compliquées lorsque parfois les brutes parvenaient à la piéger.

Tout cela se faisait sans super pouvoir. Fantômette était une jeune fille comme les autres qui d’ailleurs aurait fort bien pu fréquenter la même école que moi.

Mais depuis lundi, Fantômette est orpheline.






lundi 22 octobre 2012

UN ETRE VENU D'AILLEURS


L’an dernier, je vous avais parlé de ma première rencontre avec Coralie FOLLONI, et de la découverte de son livre de poésie « Cheminer le temps » (voir ce lien).

Le nouveau livre de Coralie, « un être venu d’ailleurs », est un conte qui observe le monde à travers le personnage d’Anaïtion.

Le petit être, dans son apprentissage, découvre les notions et les valeurs qui sont les nôtres, puis, dans son grand voyage qu’est la vie découvre la Terre en tentant de comprendre les agissements de ses habitants et leurs travers.

Avec ses mots toujours justes, Coralie FOLLONI nous conduit à une réflexion sur le pouvoir, le bonheur, le doute, la justesse ou la bonté.




Pour en savoir plus sur l’auteur, que j’ai toujours plaisir à rencontrer, le lien vers son site, ainsi que la page Facebook des éditions Valrose.




UN ETRE VENU D’AILLEURS, de Coralie FOLLONI. 
Editions VALROSE, ISBN 978-2-9529355-4-8

jeudi 18 octobre 2012

JE N'IRAIS PAS A PARIS


Depuis le mois de septembre en rejoignant le groupe de « Courir à Peillon » je m’étais enthousiasmé à l’idée de courir le marathon de Paris qui s’inscrivait dans un projet du club.

Ce n’est pas un marathon que je serais allé courir seul, mais avec une bande de copains jeunes et joyeux l’idée me plaisait.

Les inscriptions à cette course très prisée ont débuté le 17 octobre 2012, à 11 heures.

Assez vite, je fus refroidis par le tarif commençant à 65 €s pour aller jusqu’à 110 €, la progressivité du tarif étant liée non pas à la date d’inscription mais à l’ordre d’inscription (les 8 000 premiers bénéficiant du tarif à 65 €, les 12 000 suivant paient 80 € et ainsi de suite)

Pour mémoire, les tarifs des deux autres grands marathons français sont :

- Nice-Cannes : de 45 € à l’ouverture des inscriptions à 75 € le mois précédent la course.
- La Rochelle : de 40 à 50 € et gratuit pour les demandeurs d’emploi (je salue au passage cette sympathique initiative)

Bien évidemment, le site fut pris d’assaut dès le premier jour et nombreux étions-nous à ne pas pouvoir accéder aux formulaires d’inscriptions.

Lors de ma pause déjeuner (parce que, bon, j’ai un vrai métier, je ne fais pas que blogueur) je fis chou blanc. Vers 17 heures je parvins enfin à m’inscrire et découvre que le prix à payer et déjà de 80 € puisque plus de 8 000 Phillipidés en puissance y sont parvenus avant moi.

Alors je n’ai pas validé mon inscription et à l’instar du petit lapin d’Henri Salvador, je n’irais pas à Paris (là il y a une référence culturelle, ci-dessous).

En revanche, ce matin, je me suis inscrit au marathon de Milan qui a lieu le même jour et qui me permettra donc de m’entrainer avec les copains.



départ du Marathon de Paris 2012

mercredi 17 octobre 2012

MON BLOG LA SUITE

Bonjour,

Suite à un désaccord avec mon ancien hébergeur, je vous propose de poursuivre l'aventure sur ce nouveau blog.

Les anciens billets sont toujours disponibles en cliquant sur ce lien là 

A trés bientôt.

Antoine